Le métier de Auto Entrepreneur

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Freelance ou Gérant de TPE qui exerce une activité commerciale, de conseil ou d’artisanat pour son propre compte.

L’auto entrepreneur est une personne affiliée au régime de la micro entreprise, immatriculée auprès de l’URSSAF, qui exerce une activité commerciale, de services ou d’artisanat à son compte. Cela concerne entre autres les métiers de la vente en ligne et à domicile, les métiers d’artisanat (coiffeurs, ouvriers, pâtissiers exerçant à domicile), mais également les professions libérales telles que les métiers d’infirmier, d’avocat, d’expert agricole, de psychothérapeute, de kiné, ou encore d’expert-comptable, et les domaines du digital tels que le graphisme, la rédaction web, le développement ou le conseil d’entreprises.

L'auto-entrepreneur est donc un travailleur non salarié (TNS), qui peut être freelance ou gérant de TPE. Véritable couteau suisse, il doit jongler entre son domaine d’expertise, le suivi administratif et comptable de son entreprise individuelle et la prospection commerciale pour développer son portefeuille de clients. Ce statut d'auto-entrepreneur est né en 2009 pour faciliter l’accès à l’entrepreneuriat en France, grâce à un allègement administratif et fiscal pour les structures dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas un certain plafond. Il est possible de créer son entreprise en quelques clics et gratuitement sur le guichet https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr 

Indépendant, l’auto entrepreneur exerce sans lien de subordination auprès de ses clients, à distance ou en présentiel, sans que ne puissent lui être imposés d’horaires ou de lieu d’exercice. Il fixe librement ses tarifs et ses conditions de travail. Celles-ci peuvent être contractualisées avec le client, en veillant toujours à rester hors d’un lien de subordination, pour que la mission ne soit pas requalifiée en CDI sous motif de salariat déguisé. L’autoentrepreneur se doit, pour les mêmes raisons, d’avoir plusieurs clients. 

Pour résumer son statut, l’auto entrepreneur : 

  • Exerce une activité de travailleur non salarié, au sein de l’entreprise individuelle qu’il a créée
  • Exploite une expertise dans les domaines de l’artisanat, des prestations de services, ou encore du commerce auprès de clients B2B ou B2C
  • Assure la gestion administrative et fiscale de son entreprise – il peut se faire aider d’un comptable pour payer ses cotisations à l’URSSAF et réaliser sa déclaration d’impôt sur le revenu
  • Ne peut être subordonné à l’un de ses clients et reste libre en termes de tarifs, horaires et lieu de travail. 

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Je me renseigne

Portrait type de l’auto entrepreneur

  • Il trouve du travail facilement grâce à son carnet de références, et l’expertise qu’il a acquise en activité salariée ou dans un domaine de niche.
  • Il a un caractère polyvalent, déterminé, réactif et indépendant. 
  • Il travaille pour des particuliers ou des entreprises, de son canapé, d’un espace de coworking ou du bout du monde, avec des horaires qu’il détermine à sa guise. 
  • Il sait distinguer la flexibilité du manque de rigueur et ne compte pas ses heures quand il doit booster son activité. 
  • Son revenu varie d’un mois à l’autre, selon son niveau d’expérience et son domaine d’activité, mais il peut prétendre à un SMIC dans ses premiers mois d’activité jusqu’à une moyenne de 5 000€ bruts par mois une fois ses clients fidélisés.
     

Sous quel statut juridique peut exercer l’auto entrepreneur ?

  • Le régime de la micro entreprise

    Aussi appelée Entreprise Individuelle, la micro entreprise est la forme juridique la plus courante pour les freelances et micro entrepreneurs. Les démarches administratives et formalités comptables sont simplifiées, ce qui permet au gérant d’une entreprise non-commerciale (BNC) facturant moins de 72600€ (HT) de chiffre d’affaires annuel, et au gérant d’une entreprise commerciale (micro BIC) facturant moins de 176 200€ (HT) de chiffre d’affaires annuel de bénéficier d’un allègement de charges et de ses contraintes légales. Il est possible de facturer la TVA sous ce régime, passé un certain seuil de revenu.

  • Le portage salarial

    Pour les TNS qui souhaitent bénéficier des mêmes protections sociales que les travailleurs salariés, il est possible de facturer ses prestations à travers une entreprise de portage salarial. Celle-ci retient un faible pourcentage de votre chiffre d’affaires et s’acquitte de vos cotisations sociales en contrepartie, tout en vous fournissant des bulletins de paie. Cela facilite notamment les accès à un prêt immobilier et permet également de percevoir le chômage en cas de cessation d’activité. 

  • EIRL

    L'EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée) est un statut qui permet aux auto entrepreneurs de protéger leur patrimoine personnel d’éventuelles difficultés de leur entreprise. Grâce à la création d’une Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée, l'auto entrepreneur choisit les biens qu'il souhaite affecter à son activité professionnelle, dissociant ainsi ses biens personnels de son entreprise aux yeux de la loi.   

  • SASU

    La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : ce statut permet à l'auto-entrepreneur de créer une société unipersonnelle avec un capital social minimum de 1 euro. La SASU offre une grande liberté de gestion, notamment en lui donnant la possibilité de déduire ses charges et frais professionnels, et permet à l'auto-entrepreneur de bénéficier d'une protection sociale plus importante. En contrepartie, celui-ci doit s’acquitter de cotisations plus importantes.  

Quelles sont les conditions de travail de l'auto-entrepreneur ?

  • Environnement de travail de l’auto entrepreneur

    L’auto entrepreneur dispose du cadre de travail qui lui convient : certains ont leur bureau à domicile, d’autres ont pignon sur rue ou choisissent le coworking pour conserver un environnement social stimulant. Certains freelances spécialisés dans le digital profitent de leur liberté géographique pour travailler en faisant le tour du monde ! 

  • Cadre hiérarchique

    L’autoentrepreneur est le créateur de sa propre entreprise, il endosse donc les responsabilités de chef d’entreprise qui y sont liées en termes de déclaration de chiffre d’affaires, de paiement de l’impôt sur le revenu et de la CFE, et de contractualisation d’une assurance. 

    Il est important de ne pas développer de lien de subordination avec un client régulier, qui souhaiterait imposer des horaires fixes, un lieu de travail, ou une clause d’exclusivité : cela est considéré comme du salariat déguisé par l’URSSAF et requalifierait le contrat de prestation en contrat de travail. 
     

  • Horaires et saisonnalité

    L'auto-entrepreneur est libre de ses horaires, et d’adapter son activité en fonction de ses ambitions financières. L’activité est souvent inégale, surtout au lancement d’une entreprise ; il vaut mieux accumuler un peu de trésorerie la première année pour pallier les périodes creuses. 

    En effet, un gérant de micro entreprise n’a pas droit au chômage. Il peut toutefois prétendre au RSA et à la prime d’activité, s’il répond aux autres critères. 
     

Rémunération de l'auto entrepreneur

L’auto entrepreneur n’étant pas salarié, on parle de chiffre d’affaires, de revenu ou de rémunération, et non pas de salaire. 

Son chiffre d’affaires est variable selon sa situation géographique, son niveau d’expertise et son domaine d’activité. Pour les activités de vente et d’artisanat, il est important de noter que le chiffre d’affaires n’est pas égal au bénéfice de l’entrepreneur. D’après le Figaro, un auto-entrepreneur réalise en moyenne 1568 € de chiffre d'affaires par mois (2021).

Cette moyenne est toutefois à prendre avec du recul : beaucoup d’entrepreneurs exercent en complément d’une activité salariée, ou pour des missions ponctuelles, ce qui fausse la représentation d’une activité à temps plein. 

L’autoentrepreneur peut bénéficier d’un allègement de ses cotisations en demandant l’ACRE dans les premières semaines de la création de son entreprise.
 

Je m'informe

Quelle formation pour devenir auto-entrepreneur ?

Sauf si vous exercez une activité libérale, aucun diplôme n’est nécessaire pour être auto-entrepreneur. De nombreux métiers seront toutefois plus porteurs si vous disposez d’un diplôme associé.

Evolution professionnelle

L’auto entrepreneur n’est pas voué à rester gérant d’entreprise tout au long de sa carrière – sauf s’il le souhaite ! 

De nombreux profils se lancent pour suivre leur passion ou pour pallier un manque d’opportunités professionnelles sur leur secteur géographique. Il n’est pas rare qu’ils se fassent recruter en interne chez l’un de leurs clients ! 

De par leur polyvalence et la capacité des auto-entrepreneurs à gérer des projets divers et variés en simultané, une expérience à son compte peut être fortement valorisée sur un C.V.
 

Créer son entreprise : un pari sur l’avenir ?

La création d’entreprises individuelles a explosé ces dernières années, grâce à l’essor du digital, à la simplification des démarches de création d’entreprise, et à la volonté des nouvelles générations de bénéficier de modes de travail plus flexibles. 

Bien qu’offrant moins de protections et de garanties que le salariat, et malgré les diverses crises économiques et sociales qui s’enchaînent, les micro entreprises ont le vent en poupe et sont promises à un bel avenir. À condition, bien sûr, de proposer des prestations de services ou des produits répondant à un réel besoin des clients, et de disposer de l’expertise requise pour prospérer.
 

3 avantages du métier :

  • La flexibilité car un auto-entrepreneur peut travailler à son rythme et fixer ses propres horaires de travail.
  • Il est facile de se lancer dans l'aventure ! En effet, les démarches administratives pour créer et gérer son entreprise sont simples et rapides.
  • La possibilité de cumuler son statut d’auto-entrepreneur avec un emploi salarié afin de compléter ses revenus ou se lancer plus sereinement.